Centre-Val de Loire Axéréal doit céder six silos pour prendre le contrôle d'Agri-négoce

Juste avant Noël l'année dernière, Axéréal avait annoncé la reprise d'Agri-négoce, le quatrième négociant français. L'opération était bien entendu soumise à l'approbation de l'Autorité de la concurrence. Cette dernière a finalement rendu sa décision. Elle autorise la prise de contrôle d'Agri-négoce par Axéréal sous réserve d'engagements. A savoir, la cession de trois silos d'Agri-négoce (Averdon, Saint-Amand et Talcy) ainsi que trois silos d'Axéréal (Champigny-en-Beauce, Herbault et Ouzouer-le-Marché).

Les engagements d'Axéréal

« Les silos d'Agri-négoce constituaient, dans plusieurs zones locales, la seule alternative crédible à Axéréal pour les producteurs, se justifie l'Autorité de la concurrence. Afin de remédier aux effets de l'opération, Axéréal Participations (ndlr : filiale d'Axéréal) s'est engagée à céder six silos de collecte implantés dans cinq zones locales dans le département du Loir-et-Cher où les parts de marché de la nouvelle entité auraient été très importantes et dans lesquelles l'opération faisait disparaître son seul concurrent significatif. »

« Les remèdes proposés permettront à un ou plusieurs opérateurs concurrents de développer une offre de collecte de nature à préserver l'existence d'une alternative viable pour les agriculteurs du département du Loir-et-Cher », ajoute-t-elle.

Les Ets Pissier « au coeur de la zone en question »

Chez Axéréal, « on prend acte de cette décision qui donne le feu vert à l'acquisition d'Agri-négoce ». Concernant les six silos à céder, pas de commentaires sur d'éventuelles négociations en cours.

« A charge pour Axéréal de retrouver des repreneurs pour ces silos et de les présenter au mandataire indépendant, chargé de veiller aux garanties d'indépendance vis-à-vis d'Axéréal et de poursuite de l'activité économique », commente-t-on à l'Autorité de la concurrence.

Quels repreneurs potentiels ? On pense naturellement aux Ets Pissier, basés justement à Ouzouer-le-Marché, unique alternative implantée sur le département. Eux-mêmes avouent être « au coeur de la zone géographique en question », mais qu'« il est encore trop tôt pour s'exprimer sur le sujet ».

Renaud Fourreaux